La pire crise des hôpitaux vécue derrière des portes closes
Radio-Canada
Contrairement à ceux de la France et des États-Unis, les journalistes canadiens ont eu un accès très limité aux hôpitaux pour couvrir la crise sanitaire. En Alberta, les médias n'y ont même jamais mis les pieds. Selon des experts, cette décision des provinces est une grave erreur dans la lutte contre la COVID-19 et une atteinte à la liberté de la presse.
Si on pouvait recommencer la pandémie, j’aurais des journalistes dans les hôpitaux dès le début, lance Darren Markland, un médecin aux soins intensifs de l’Hôpital Royal Alexandra à Edmonton.
Après quatre vagues de COVID-19, ses collègues et lui commencent à perdre espoir.
Nous sommes fatigués. On craint de ne jamais venir à bout de la crise et qu’il y aura toujours des feux à éteindre à cause des non-vaccinés.
Le Dr Markland pense que l’absence des journalistes dans les hôpitaux albertains depuis 20 mois a nui au combat contre la pandémie.
Les médias ont pourtant fait de nombreuses demandes depuis l'hiver 2020 pour raconter les histoires qui se vivent entre les murs de l'unité des soins intensifs.
Services de santé Alberta (AHSServices de santé Alberta) a constamment refusé sous prétexte d’assurer la confidentialité et la sécurité des travailleurs de la santé et des patients. L'agence de santé publique a d'ailleurs admis en mai dernier avoir un moratoire sur la présence des médias dans les établissements de santé pendant la crise.