
La pandémie, un obstacle vers les rangs universitaires chez les Titans
Radio-Canada
Pour la première fois en trois saisons, il y aura des séries éliminatoires au hockey collégial. Pour certaines joueuses des Titans de Limoilou désireuses de poursuivre leur carrière dans les rangs universitaires, c’est le moment où jamais de se faire remarquer.
Car la pandémie a compliqué bien des choses pour les représentantes du cégep Limoilou, ces dernières années. En 2020, le début de l’urgence sanitaire au Québec avait forcé l’annulation des séries éliminatoires. L’hiver dernier, c’est la saison au complet qui y est passée.
Là, si tout va bien, si il n’y a pas une tempête samedi prochain, on va jouer nos 30 matchs de saison régulière, se réjouit l’entraîneur-chef Pascal Dufresne.
N’empêche, les occasions pour ses joueuses de se faire remarquer par les recruteurs universitaires ont été rares. Avant la pandémie on avait l’habitude d’aller faire des tournois aux États-Unis. Les recruteurs étaient sur place. Mais là, les équipes ne nous ont pas vu jouer, explique l’entraîneur-chef.
La bonne nouvelle, c’est que la réputation des Titans n’est plus à faire au sud de la frontière. À la prestigieuse université Clarkson, par exemple, des joueuses de Limoilou sont recrutées pratiquement chaque année.
Ce qui complique les choses, toutefois, c’est que les joueuses universitaires actuelles, autant aux États-Unis qu’au Canada, ont l’option de prolonger leur carrière universitaire d’un an pour compenser pour les matchs annulés la saison dernière. Cette situation crée un surplus de joueuses pour un nombre de bourses d’études limité.
Ça va créer des problèmes tantôt. On dit à nos joueuses de première et deuxième année d’être patientes. L’an prochain, elles vont se faire voir, mais on sent un peu d’anxiété de tout le monde, relate Pascal Dufresne.
Des propos qui trouvent écho chez l’attaquante de deuxième année Syrine Kacem. C’est sûr que ça peut être stressant. Même au Canada, les universités du Québec n’ont pas vraiment pu nous voir jouer.
Raison de plus pour bien faire en séries éliminatoires. À trois semaines de la fin de la saison, les Titans sont impliqués dans une course à trois pour le premier rang du circuit québécois avec les Islanders de John Abbott et les Cougars de Champlain-Lennoxville.