La pandémie fait chuter le nombre de travailleurs indépendants au pays
Radio-Canada
Le nombre de travailleurs indépendants est en baisse au Canada en raison de la pandémie. Il est passé de 2,9 millions travailleurs autonomes, en février 2020, à 2,6 millions en décembre 2021, soit son plus bas niveau depuis 10 ans, selon une enquête de CBC News.
L'agriculture est le secteur qui a enregistré la plus grande perte de travailleurs, soit un recul de 30,39 %, suivi des services professionnels, scientifiques et techniques (-12,2 %), et de la construction (-9,99 %). L'ensemble des autres secteurs ont encaissé une baisse de 20 % du nombre de leurs travailleurs indépendants.
Selon Statistique Canada, certaines de ces pertes d'emploi chez les travailleurs indépendants ont été compensées par des gains d’emploi rémunéré dans les mêmes industries, comme dans les services professionnels, scientifiques et techniques.
Mais dans d’autres secteurs, par exemple l’agriculture, la construction et les services y compris les soins personnels, la baisse du travail indépendant n’a pas été compensée.
Le marché du travail canadien a effectué un retour complet depuis qu’il a perdu près de trois millions d’emplois, au début de la pandémie. Mais c'est une reprise économique en trompe-l'œil, parce qu'elle ne concerne pas tout le monde, y compris les travailleurs autonomes.
La chute est liée aux politiques gouvernementales en matière de pandémie, qui n’ont pas été adaptées pour soutenir les travailleurs autonomes du Canada, selon Richard Dias, fondateur et chef de la recherche chez Acorn Macro Consulting, à Halifax.
Selon M. Dias, ces politiques comprennent les fermetures générales d’entreprises, les restrictions, les demandes complexes de soutien financier et des exigences en matière d'équipements de protection individuelle.
« Ces politiques ont favorisé les grandes entreprises qui sont plus structurées et plus équipées que, par exemple, le petit commerçant pour faire face à une crise. »
Selon Statistique Canada, le travail indépendant se divise en plusieurs catégories : les personnes qui possèdent une entreprise constituée ou non constituée en société, une ferme ou une pratique professionnelle, ou celles qui n'ont pas d'entreprise, comme les porteurs de journaux ou les gardiennes d'enfants. La plupart des travailleurs autonomes canadiens constituent une entreprise individuelle, mais environ un tiers d'entre eux emploient d'autres personnes.