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La pénurie et les blessures auditives d’interprètes perturbent des travaux parlementaires
Radio-Canada
Alors que le problème des blessures auditives perdure encore à ce jour chez les interprètes au Parlement canadien, tout comme celui de la pénurie de main-d'œuvre au Bureau de la traduction, le nombre d’absences d’interprètes force l'annulation de comités au sénat et à la Chambre des communes.
Dans un rapport présenté au Bureau de régie interne de la Chambre des communes par l’Association canadienne des employés professionnels (ACEP) en avril 2022, il est indiqué qu'une dizaine sur les quelque 60 interprètes sont indisponibles ou pas pleinement disponibles pour interpréter, notamment en raison de blessures causées par la mauvaise qualité de l’audio lorsqu’ils effectuent leur travail.
Le vice-président du syndicat, André Picotte, ne passe pas par quatre chemins pour expliquer la situation : essentiellement, il y a des interprètes qui en ont assez qui demandent à être réaffectés à des tâches de traduction et autrement, il y a des interprètes qui quittent le Bureau de la traduction.
Au cours des trois dernières années, 12 interprètes ont pris leur retraite. Le Bureau de la traduction a été en mesure d'en embaucher seulement neuf pour la même période.
Cette pénurie de main-d'œuvre au Bureau de la traduction, combinée au nombre d’interprètes ayant subi des blessures auditives, vient perturber les travaux de certains comités et, par le fait même, de certains parlementaires.
La whip du Bloc québécois, Claude de Bellefeuille, fait partie des parlementaires dont le travail est actuellement perturbé par l’annulation de comités, au moment de mettre la touche finale à ses dossiers avant la fin de la session.
Aujourd'hui [mardi, NDLR], ce sont cinq comités [qui sont annulés] Pourquoi? Parce qu'il n’y a pas d'espace technologique ni d'interprète pour en prendre plus , dit-elle.
Déjà, en 2019, le Bureau de la traduction cherchait des solutions, alors que l’on dénotait dès lors des problèmes d’ouïe préoccupants chez des interprètes du fédéral.
La présidente-directrice générale du Bureau de la traduction de Services publics et Approvisionnement Canada, Lucie Séguin, affirme que son équipe a aussi collaboré avec les collègues de la Chambre des communes pour conseiller l'achat de consoles qui protègent la santé auditive des interprètes, également la distribution d'équipement tel que des casques d'écoute avec micros intégrés.