La pénurie de suppléants dans les écoles du Nouveau-Brunswick inquiète
Radio-Canada
Le manque de suppléants dans les écoles du Nouveau-Brunswick est une problématique qui ne date pas d’hier. Quelques régions ont un besoin plus urgent de suppléants que d’autres et devant un déconfinement complet prévu pour le 14 mars, certains s’inquiètent que cela ne fera qu’aggraver la situation.
Pour pallier le manque de main-d'œuvre, certains enseignants à la retraite ont choisi de prêter main-forte. C’est le cas de Monique Handfield, présidente de la Société des enseignants et enseignantes retraités francophones de la Capitale, qui fait de la suppléance deux jours par semaine.
J'en ai certaines de mes collègues, comme moi, qui avaient dit : ''on va commencer à faire un peu moins de journées de suppléance'', mais, étant donné la demande, on a accepté de remplacer où le manque était vraiment criant, dit-elle.
Le manque de suppléants dans les écoles existait avant la pandémie de COVID-19, mais celle-ci a accentué le problème.
Les exigences d’isolement ont forcé des enseignants à remplacer des collègues, leur laissant moins de temps pour préparer leurs cours ou pour aider certains élèves.
Il y a des régions qui sont plus affectées par le manque de suppléants. Je peux parler par exemple de la région de Fredericton où il n'y a presque pas de suppléants francophones, affirme Nathalie Brideau, présidente de l’Association des enseignantes et enseignants francophones du Nouveau-Brunswick.
D’autres écoles ont dû se tourner vers les employés mis à la disposition par le ministère de l’Éducation pour trouver des suppléants.
On est allé chercher des gens qui travaillent aux districts scolaires, ainsi qu'au ministère de l'Éducation pour combler. Mais, on sait très bien que ce sont des mesures, comment dire, immédiates, mais à long terme, ça ne peut pas rester comme ça, dit Nathalie Brideau.
Le ministre de l’Éducation, Dominic Cardy, reconnaît que cette situation ne peut durer. Il souhaite faciliter la reconnaissance de la formation des travailleurs diplômés venus de l’étranger.