La pénurie de main-d’œuvre pousse des PME à refuser des contrats
TVA Nouvelles
La reprise économique à la faveur du déconfinement risque de se voir sabordée par la pénurie de main-d’œuvre qui a impacté 81 % des petites et moyennes entreprises en janvier.
C’est la conclusion à laquelle est parvenue la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante dans un nouveau rapport dévoilé mercredi.
Selon la FCEI, 59 % des dirigeants de PME québécoises affirment devoir travailler plus pour compenser le manque de main-d’œuvre, alors que 37 % se voient contraints de refuser des ventes et des contrats pour les mêmes raisons.
Les restrictions sanitaires, l’augmentation des coûts et les problèmes d’approvisionnement n’ont fait qu’empirer les choses, puisqu’auparavant 45 % des chefs d’entreprise ne pensaient pas survivre à moyen terme.
«À ces défis majeurs, s'ajoute celui de ne pas être en mesure de trouver le personnel nécessaire pour rouvrir, répondre à la demande ou faire croître l'entreprise», a indiqué par communiqué François Vincent, vice-président de la FCEI pour le Québec.
Environ 70 % des chefs d’entreprise sont d’avis que le gouvernement Legault ne fait pas assez pour endiguer la crise de la pénurie de main-d’œuvre.
Dans ce sillage, la FCEI préconise plusieurs mesures, dont la diminution des impôts, la bonification des crédits d’impôt et la facilitation de l’embauche de travailleurs immigrants.
«Il est urgent d'agir sur la fiscalité des petites entreprises qui est la plus désavantageuse des provinces canadiennes. Il faut bonifier les crédits d'impôt, notamment pour encourager le travail et pour aider les PME à prendre le virage de l'automatisation», a plaidé M. Vincent.
«Le gouvernement du Québec doit saisir toute l'ampleur de la crise de la main-d'œuvre et y répondre en incluant ces orientations dès son prochain budget», a-t-il ajouté.