
La pénurie de main-d’œuvre perturbe l’organisation des camps de jour
Radio-Canada
En Outaouais, des camps de jour de cet été sont menacés par la pénurie de main-d'œuvre qui sévit dans plusieurs secteurs à travers le Canada.
On a vraiment attendu aussi longtemps qu’on a pu avant de reconnaître qu’on devait annuler. Il y a des efforts énormes de recrutement qui ont été faits, puis malheureusement, ça n’a pas porté fruit. Mais ce n’est pas une nouvelle facile, lance le maire de la Municipalité de La Pêche, Guillaume Lamoureux, en entrevue à l’émission Les Matins d’ici.
À contrecœur, la Ville a dû se résoudre à annoncer, mercredi, l’annulation de son édition 2022 du camp de jour municipal. La raison principale : la pénurie de main-d'œuvre.
Là où habituellement, la Municipalité reçoit une soixantaine de curriculum vitae chaque année, elle n’a reçu que 15 candidatures, cette année.
« Les gens s’arrachaient les cheveux dans l’équipe des ressources humaines. »
Ça, c’est après avoir publié des offres d’emploi sur des sites où on n’avait jamais eu à faire ça pour les camps de jour. On a envoyé des gens à l' université pour essayer de recruter, malheureusement, il y a encore beaucoup d'étudiants qui sont en hybride et il y avait peu de gens dans les universités. On a bonifié les salaires.
Jusqu’ici, le bassin de candidats a toujours été maintenu, même s’il fallait le renouveler régulièrement en raison de l’entrée sur le marché du travail des animateurs dans leur domaine d’étude, explique M. Lamoureux.
Mais la pandémie est venue changer la donne et les candidatures de cette année n’étaient pas suffisantes pour bâtir une équipe régulière qui comprend environ 10 personnes.
Sur les 15 [candidatures], on considère qu’il y en avait peut-être sept qui avaient l’expérience et la maturité nécessaires. Il faut comprendre que ce n’est pas juste des animateurs, on a aussi un chef de camp et on embauche aussi quelqu’un pour des enfants qui ont besoin de soutien.