La pénurie de main-d’œuvre diminue en partie le déficit du CIUSSS de l’Estrie - CHUS
Radio-Canada
Comparativement à pareille date l'année dernière, le CIUSSS de l'Estrie - CHUS enregistre un déficit de mi-année trois fois moins important. Des surplus ont été engrangés en raison notamment d'une diminution de la masse salariale, conséquence directe du manque d'employés.
À mi-année de l'exercice financier 2022-2023, le déficit s'élève à 5,2 millions de dollars, alors qu'il était de 14 millions en 2021-2022.
Le budget consacré aux salaires cumule un surplus de 1,3 million de dollars par rapport à la même période l'an dernier. Cet écart, selon la directrice des ressources financières Lyne Jutras, s'explique par une pénurie de main-d'œuvre.
On a un écart de 117 406 heures travaillées, si on compare avec le dernier budget, explique-t-elle, ajoutant qu'il s'agit d'une tendance à l'inverse des dernières années. Cela, c'est malgré le temps supplémentaire et les différents bénéfices, [mais] c'est certain qu'au niveau des heures supplémentaires, cela a diminué également par rapport à l'an passé.
« On peut voir les effets de la pénurie de la main-d'œuvre cette année par rapport aux années précédentes. On voit qu'on a moins d'heures travaillées que les années précédentes. »
L'autre explication est le fait que le CIUSSS de l'Estrie - CHUS a déjà pris en considération que Québec allait être plus généreux à la fin de l'année financière pour contrer l'impact de la hausse des prix.
L'an dernier, à la fin de l'année financière, on nous avait donné un financement additionnel en raison de l'augmentation de l'indice des prix à la consommation, explique Lyne Jutras. On n'avait pas pu [l'intégrer dans nos prévisions] plus tôt dans l'année. Cette année, le ministère [de la Santé] nous a déjà dit au mois d'août qu'on pouvait s'attendre à un ajustement. On l'avait déjà anticipé.
Deux des principaux secteurs où le CIUSSS enregistre des déficits sont le programme jeunesse, comprenant le volet des familles d'accueil, et le soutien à domicile. Le premier essuie des pertes de 3,2 millions de dollars pour les services achetés en famille d'accueil, et les investissements dans le second ont entraîné un manque à gagner de 4 millions de dollars.
On voit vraiment une augmentation au cours des dernières années [au programme jeunesse]. On l'a transmis au ministère, affirme Lyne Jutras. Cela fait quelques années qu'on offre des services beaucoup plus importants que le financement qu'on reçoit du ministère.