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La pénurie d’enseignants francophones fait « courir » les conseils scolaires du Nord
Radio-Canada
La pénurie d’enseignants francophones en Ontario frustre les intervenants du secteur de l'éducation.
Plus tôt cette semaine, plusieurs groupes représentant les enseignants et les conseils scolaires francophones ont réclamé des actions immédiates de la province, sans quoi il serait difficile de maintenir un système de qualité.
Ça avance si peu que c’est incroyable ce que nous avons en ce moment comme avancements malgré toutes les solutions qu’on leur a donné, a lancé Anne-Marie Gélineault, présidente de l’Association des conseils scolaires des écoles publiques de l’Ontario (ACEPO), lors d’une entrevue à l’émission Le matin du Nord.
« On est toujours en train de courir pour pourvoir nos postes. »
Elle déplore particulièrement le fait que les enseignants qui exercent déjà leur métier, peu importe la langue dans laquelle ils pratiquent, n’ont pas de soutien en matière de formation supplémentaire.
La pénurie fait en sorte que des écoles du Nord de l’Ontario attendent impatiemment la relève.
Mme Gélineault, qui est également présidente du Conseil scolaire public du Grand Nord de l’Ontario, constate que la région est désavantagée par rapport au reste de la province.
On a de la misère à recruter, résume Mme Gélineault, en rappelant l’impact de la perte du programme d’éducation de niveau intermédiaire et supérieur, coupé par l’Université Laurentienne en 2021.
La plupart de nos enseignants proviennent de la Laurentienne, poursuit-elle. Cela ne nous a vraiment pas aidés à être capables de continuer à recruter.