
La pénurie d’appartements atteint des sommets
Le Journal de Montréal
Les locataires québécois ne sont pas au bout de leur peine : la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL) vient de publier un rapport qui fait était d’une crise du logement historique longtemps décriée par des acteurs du milieux.
«Les chiffres ne peuvent pas être plus clairs. C’est un rapport catastrophique», lance d’emblée Véronique Laflamme, porte-parole du Front d’action populaire en réaménagement urbain. Le rapport de la SCHL révélé mercredi par l’organisation, fait état de taux d’inoccupation qui ont chuté et de hausses record de loyer partout au Québec pendant que de nouveaux arrivants, en recherche de logement à louer, affluent. Voici ce qui ressort du rapport :
L’explosion des prix des logements au Québec est du jamais vu depuis 1990, selon le rapport de la SCHL. Montréal a connu une hausse record de 7,9 % du loyer moyen. Québec aussi a connu sa plus forte hausse en 30 ans avec une augmentation moyenne de 4,8 %. À Gatineau, la hausse a grimpé jusqu’à 8,9 % en moyenne pour un logement de deux chambres.
«Les loyers ont progressé plus rapidement que le salaire moyen dans la région (4,5 %). L’abordabilité du marché locatif a ainsi continué de s’éroder», indique la SCHL.
Et pour la première fois, le loyer moyen au Québec a passé la barre du 1000 $.
«On parlait déjà d’inabordabilité à Gatineau et Montréal, mais là, ça touche toutes les régions et les petites villes», soulève Véronique Laflamme, du FRAPRU.
Les taux d’inoccupation des logements au Québec ont atteint son plus bas taux depuis 2003 en atteignant 1,3 %, soit moitié moins que le seuil d’équilibre du marché qui est de 3 %.