
La nouvelle politique d’identification pour les Autochtones fait réagir des étudiants
Radio-Canada
Les avis des étudiants de l’Université de la Saskatchewan sont partagés concernant la nouvelle politique d’identification pour les Autochtones, qui entrera en vigueur à la session d’automne.
L’annonce, faite lundi par l’Université de la Saskatchewan, survient moins de deux mois après la démission de la chercheuse Carrie Bourassa, dont les origines autochtones ont été remises en question.
Selon l’université, ces mesures sont mises en place pour contrer la tendance de fraude au pays et ailleurs.
Avec les événements de l’automne 2021, c’est ce que les communautés autochtones demandaient. Nous avons répondu à l’appel et nous continuerons de le faire, déclare la vice-présidente intérimaire et responsable de mobilisation des Autochtones à l’Université de la Saskatchewan, Angela Jaime.
Certains étudiants disent comprendre le raisonnement, d’autres s’interrogent sur les répercussions.
Je crois que c’est une bonne politique pour empêcher la fraude, mais en même temps, elle pourrait rendre les choses plus difficiles pour les gens qui n’ont pas accès à leur documentation, indique Tuir Hitchings.
Selon l’étudiante Kimberly Lebel, c’est plutôt problématique, alors que l’université est déjà difficile d’accès. Ça crée un obstacle supplémentaire.
Quant à Robin Petkau, une autre étudiante, elle déplore la manière dont l’université a abordé la question. Je comprends que la faculté voulait assurer le respect des règles, mais je crois qu’elle s’y prend de la mauvaise façon, déclare-t-elle.
Lorsqu’on s’engage dans cette voie, les gens trouvent simplement de nouvelles manières de contourner les règles et ça ne règle pas le problème.