
La NFL ou la retraite pour Antony Auclair
Radio-Canada
De retour à Québec pour soigner une blessure au genou, Antony Auclair en profite pour se faire la main comme entraîneur avec le Rouge et Or. Car le Beauceron espère poursuivre sa carrière de joueur, mais pas à tout prix.
Avec les sacrifices que j’ai faits ces dernières années et à l’âge où je suis rendu, je ne jouerais que dans la NFL, lance l’ailier rapproché de 29 ans, aux abords du terrain de football de l’Université Laval quelques minutes avant une séance d’entraînement du Rouge et Or.
Ce que j’essaie de faire ici, c’est de redonner aux plus jeunes. Ce n’est même pas un travail. J’essaie juste d’aider du mieux que je peux et, en même temps, de voir si j’aime ça, le coaching, décrit le diplômé en intervention sportive.
Car Auclair en est à planifier son après-carrière. Il espère toujours retourner dans la NFL cette saison, mais seulement si la bonne opportunité se présente. Pour le reste, il est en réflexion. Sa carrière dans le circuit Goodell s’étiole et il n’est pas du genre à rester les bras croisés sans penser à son avenir.
Arrivé au camp d'entraînement des Texans de Houston dans la meilleure forme de sa vie, cet été, le natif de Notre-Dame-des-Pins avait, pour la première fois de sa carrière, un contrat garanti d’un an et 1,6 million de dollars. Ce qui se rapproche le plus d’une place assurée dans une équipe de la NFL.
Mais l’impitoyable réalité de la ligue l’a vite rattrapé sous la forme d’un coéquipier lui chutant dans les jambes au troisième jour du camp d’entraînement. Blessé au ligament collatéral médial du genou, il est resté sur la touche durant les six semaines du camp d’entraînement pour finalement être retranché par les Texans. Sa place dans l’alignement est allé à un joueur en santé.
C’est une décision d'affaires que j’avais anticipé. Ils veulent des gens qui performent et, quand tu es blessé, tu ne peux pas performer, relate Antony Auclair, qui ne garde aucune rancœur envers l’organisation.
Il parle même d’un mal pour un bien lui permettant de passer l’automne près de sa famille. J’ai des parents qui sont un peu maganés, donc ça me permet de les voir un peu plus.
Puis il y a sa deuxième famille, celle du Rouge et Or. L’ailier rapproché a gardé de liens étroits son ex-entraîneur et mentor, Mathieu Bertrand. L’idée d’aller entraîner à ses côtés s’est imposée une fois de retour à Québec, où il poursuit sa réhabilitation.