La Nation Waban-Aki en marche vers la réappropriation du territoire
Radio-Canada
L’accès aux forêts pour la Nation Waban-Aki est un enjeu majeur. La quasi-totalité de leur territoire ancestral situé dans le sud du Québec a été privatisée, ce qui peut être un obstacle à la pratique de certaines activités traditionnelles. Un récent partenariat avec une entreprise privée permet toutefois de leur redonner un accès à la forêt.
L’équipe du Bureau du Ndakina du Grand Conseil de la Nation Waban-Aki profite d’une chaude journée d’automne pour visiter une forêt appartenant à l’entreprise forestière Domtar, située à Saint-Gérard-de-Weedon en Estrie. Cette forêt deviendra sous peu un territoire de chasse pour la communauté.
La concrétisation de ce partenariat est une avancée majeure dans sa lutte pour se réapproprier le territoire, qui se fait dans le respect des autres utilisateurs.
C’est environ 95 % de notre territoire qui est privatisé. L’accès, c’est vraiment l’enjeu principal pour pouvoir poursuivre nos activités traditionnelles.
En comparaison avec d’autres Nations, qui ont accès à des territoires publics, nous on n’a pas vraiment cela, souligne pour sa part le gardien du territoire du Bureau du Ndakina, David Therrien. C’est plus dur pour la communauté.
Les premiers chasseurs sont attendus au cours des prochains mois, lorsque l’inventaire effectué sur le territoire par le Bureau du Ndakina sera complété. La chasse est par ailleurs encadrée par la Nation : les chasseurs abénakis doivent être détenteur d'un permis, et celui-ci est remis par le Bureau du Ndakina.
Sur la terre de la Domtar, la Nation Waban-Aki pratiquera la chasse communautaire. Les chasseurs ne consommeront pas la viande de l’animal, mais l’offriront plutôt aux membres les plus vulnérables des communautés d’Odanak et de Wôlinak.