La musicienne Vivianne Roy invite les artistes acadiens à quitter Spotify
Radio-Canada
Spotify est sous les feux de la rampe depuis que les artistes Neil Young, Joni Mitchell et Gilles Vigneault ont demandé que leur musique soit retirée de la plateforme de diffusion. En Acadie, cette histoire retient aussi l'attention. La musicienne Vivianne Roy, membre du groupe les Hay Babies, invite les musiciens d'ici à faire pareil, mais pas pour les mêmes raisons.
L’auteure-compositrice-interprète acadienne Vivianne Roy ne remet pas en question le contenu diffusé par Spotify. Elle encourage plutôt les musiciens à profiter du momentum et à quitter la plateforme de diffusion qui, selon elle, fait de l’argent sur leur dos.
Dans une publication Facebook, elle s’est adressée à ses collègues musiciens et aux passionnés de musique : Voulez-vous prendre la défense des musiciens en vous désabonnant de Spotify ou en y retirant votre musique ?, demande-t-elle. Et si tous les musiciens décident d’une date et se désinscrivent de la plateforme en même temps ? […] D’ici le 1er mars 2022 ! (ou plus tôt !)
« Comme artiste, nous fournissons le contenu de cette plateforme et nous sommes les derniers payés. La plupart des gens profitent de décennies de création et de propriété intellectuelle, comme si la musique tombait du ciel. Il faut marquer la fin de cette époque. »
Vivianne Roy indique avoir déjà eu des discussions avec des maisons de disques sur la possibilité de retirer sa musique de la plateforme Spotify.
Ils m’ont expliqué que c’est grâce à ces services de musique continus que plus de gens peuvent me découvrir comme artiste, et décident ensuite de venir à mes spectacles. Je ne savais pas trop quoi penser de tout cela, dit-elle sur Facebook.
Selon Vivianne Roy, il s’agit d’une faiblesse que l’industrie musicale dépende maintenant des services de musique en ligne afin d’assurer la promotion des artistes.
C’est correct que ce soit utilisé comme outil de promotion, mais le problème c’est qu’au final, on donne notre musique et l’on ne reçoit que des fractions de cents pour notre travail colossal. En plus, c’est devenu la norme de ne pas remettre ce fait en question.
Les redevances versées à un artiste moyen pour trois mois ne couvrent même pas les frais d’abonnement de la plateforme pour la même période, conclut-elle.