La mode autochtone, pour accélérer la réconciliation
Radio-Canada
La mode autochtone était à l’honneur au Harbourfront Centre de Toronto, en fin de semaine. Le Indigenous Fashion Arts Festival [Festival des arts de la mode autochtone, traduction libre] avait lieu du 9 au 12 juin.
Pour Isabella King (Anara), propriétaire d’un kiosque au festival, la mode est un véhicule de reconnaissance, puisqu’elle est immédiatement identifiable. Et pour elle, la reconnaissance mène à la réconciliation.
De son côté, Emilie McKinney, propriétaire d’une boutique de produits de mode liés aux regalia, il s’agit de s’assurer que la mode autochtone appartient aux Autochtones.
Pour Wendy Sinclair, qui a une boutique de vêtements, les efforts des propriétaires d’entreprises autochtones sont des sources d’inspiration pour les plus jeunes générations. Un professeur de l'Université métropolitaine de Toronto abonde d'ailleurs dans le même sens.
Mme McKinney est la propriétaire fondatrice de la boutique Anishinaabe Bimishimo, et est originaire de la Première Nation Swan Lake Manitoba. Elle a eu l’inspiration pour créer sa boutique quand elle a réalisé que les clochettes qui s’attachent aux robes de regalia étaient fabriquées ailleurs.
« J’étais triste de voir que les clochettes utilisées dans nos communautés sont fabriquées sur un autre continent. »
Mme McKinney explique que les compagnies qui fabriquent les éléments culturels nécessaires aux pow-wow ne sont pas elles-mêmes gérées par des Autochtones. Ils font de l’argent sur notre culture et nos cérémonies.
Maintenant, on est capable de produire 80 clochettes à la minute. [...] On fournit des clochettes à plus de 100 magasins qui se retrouvent partout dans le continent - au Canada et aux États-Unis.
Wendy Sinclair, fondatrice de la boutique Pretty Windy Designs, est originaire de la Première Nation Brokenhead Ojibway Manitoba. Elle fabrique surtout des robes.