La mise en vente de terrains dans un boisé inquiète à Sherbrooke
Radio-Canada
La préservation du boisé Ascot, dans le secteur de Lennoxville, à Sherbrooke, suscite à nouveau des discussions dans la communauté. L’annonce de mise en vente de 29 terrains situés dans le boisé circule sur les réseaux sociaux et suscite des préoccupations.
Nombreux sont les citoyens de Lennoxville qui empruntent les sentiers de randonnée dans le boisé Ascot-Lennox. Même si les citoyens se sont approprié les lieux, l’intégrité du boisé est loin d’être garantie. Plusieurs sentiers sont en effet aménagés sur des terrains privés, dont plusieurs sont maintenant à vendre.
Le conseiller municipal du secteur Claude Charron a été témoin des réactions à la suite de la publication de mise en vente des terrains.
« J'ai eu des téléphones aussitôt que cette annonce est sortie. »
Il souhaite que la municipalité trouve une manière de protéger le boisé. Pérenniser le boisé pour le peuple, ce serait bien, mais c'est quand même des projets à longue haleine. Au point de vue financier aussi, c'est toujours un défi.
La mairesse de Sherbrooke Évelyne Beaudin assure quant à elle qu'elle agira pour assurer une meilleure protection des milieux naturels, dont le boisé Ascot. Ce qu'on voudrait, c'est qu'à la fois par l'approche réglementaire puis par l'approche de la fiscalité, inverser le paradigme pour que ce soit plus attrayant, plus payant, plus facile de revitaliser que de déboiser.
Elle souhaite aussi que la Ville joue davantage un rôle de promoteur. Des sommes ont d’ailleurs été prévues au budget pour faire l'acquisition de terrains afin de protéger des espaces verts ou de construire des logements abordables.
« En ce moment, les personnes qui décident beaucoup du développement de notre ville, ce sont les promoteurs. Puis on veut que la Ville reprenne le contrôle sur son territoire pour que le développement se fasse vraiment à l'image des besoins de la population. »
La stratégie d'acquisition devrait se préciser avec l'adoption future d'un plan nature par la Ville. Un tel plan est réclamé depuis une dizaine d'années par le Conseil régional de l'environnement Estrie, souligne Jacinthe Caron, sa directrice.