La minière Pure Gold, à Red Lake, se place à l’abri de ses créanciers
Radio-Canada
Une semaine après avoir suspendu ses activités à Red Lake, la minière Pure Gold se place à l’abri de ses créanciers.
Avec un déficit net de 13 millions de dollars, l’entreprise n’est plus en mesure de respecter ses obligations financières.
C’est une fin abrupte pour cette minière nord-ontarienne dont le siège social est à Vancouver. En rouvrant cette mine dormante en 2019, Pure Gold espérait produire de l’or jusqu’en 2033.
Après tout, la minière s’était installée sur le même site que l’ancienne mine Madsen, qui a extrait une quantité record d’or sur ce territoire au milieu du 20e siècle.
Le district de Red Lake, dans le Nord de l’Ontario, connaît une ruée vers l’or depuis quelques années. Mais le terrain est notoirement difficile à exploiter, puisque l’or n’est pas réparti de façon uniforme dans les gisements.
Mère Nature nous a joué des tours, avait commenté le directeur de Pure Gold, Mark O’Dea, dans une téléconférence avec ses investisseurs à la fin du mois d'août.
Durant cet appel, M. O’Dea avait expliqué que la zone McVeigh, exploitée depuis août 2021, était plus coûteuse et complexe que le reste du gisement, et que la minière n’avait pas choisi le bon emplacement pour sa première mine.
Pure Gold avait alors admis qu’elle n’avait pas suffisamment d’informations géologiques avant de se lancer dans la production. Pour pallier le problème, l’entreprise avait alors commandé une nouvelle estimation de ses ressources minérales et avait radicalement réduit ses coûts de production, des mesures qui n’ont toutefois pas été suffisantes pour améliorer le sort de l’entreprise.
N’ayant pas réussi à obtenir le financement requis pour passer à la prochaine étape de son plan de redressement, Pure Gold a placé sa mine en mode de surveillance et maintien la semaine dernière.