![La malaisante promotion de la candidature de Patrick Roy](https://images.radio-canada.ca/q_auto,w_635/v1/ici-info/sports/16x9/patrick-roy.jpg)
La malaisante promotion de la candidature de Patrick Roy
Radio-Canada
Si on la considère sérieusement, la candidature de Patrick Roy pour le poste de directeur général du Canadien ouvre la porte à tout un monde de nouvelles possibilités pour les dirigeants de l’organisation. Toutefois, le résultat d’une telle démarche pourrait s’avérer surprenant pour ceux qui s’attendent à voir l’ex-gardien débarquer au septième étage du Centre Bell.
À en juger par les manchettes qu’on lit depuis le début de la semaine, beaucoup de gens au Québec semblent considérer normal que le directeur général d’une équipe junior fasse directement le saut comme directeur général d’une équipe de la Ligue nationale de hockey (LNH).
Or, ce n’est pas une trajectoire professionnelle naturelle. En fait, ça n’arrive jamais.
En 2014, les Maple Leafs de Toronto ont innové en embauchant deux des directeurs généraux les plus performants de la Ligue junior de l’Ontario, Kyle Dubas et Mark Hunter.
Dubas n’était alors âgé que de 29 ans mais il était reconnu comme un surdoué dans son milieu. En trois ans, il avait réussi à monter une équipe dominante à Sault-Sainte-Marie en faisant preuve d’une remarquable maîtrise des statistiques avancées. Quant à Hunter, ses Knights de London étaient à la fois la plus dominante organisation de la OHL et l’une des meilleures pépinières de talents pour la LNH.
Dubas a occupé le poste d'adjoint au directeur général pendant quatre ans avant de succéder à Lou Lamoriello en 2018. Durant ces quatre années, Hunter a pour sa part rempli les rôles de directeur du développement des joueurs et de directeur général adjoint des Leafs. Déçu quand Dubas a pris les commandes, Hunter a immédiatement quitté les Leafs et il est tout simplement retourné à son poste de DG à London.
Lorsqu’on fait le tour des 32 équipes de la LNH, les cas de Dubas de Hunter constituent les deux plus grandes promotions décrochées par des DG d’équipes juniors depuis de nombreuses années.
Si le CH décidait de miser sur un directeur général issu du hockey junior majeur, il s’agirait donc d’une décision assez inusitée. Mais juste par curiosité, tenons pour acquis que ce serait une possibilité. Et considérons que si c’est le cas, Geoff Molson et Jeff Gorton sont prêts à retourner toutes les pierres et à sortir des sentiers battus pour dénicher la perle rare.
À partir, de ce moment, tout le monde en conviendra, une démarche rigoureuse consistera à identifier et à rencontrer les meilleurs directeurs généraux ayant œuvré au hockey junior majeur au cours des dernières années.