La Maison du Bouleau Blanc dénonce le projet d’élargissement de l’aide médicale à mourir
Radio-Canada
La présidente de la maison de soins palliatifs d’Amos, Dre Liette Boyer, se dit vivement préoccupée par le projet de loi 11 déposé jeudi par la ministre déléguée à la Santé et aux Aînés, Sonia Bélanger.
Le projet de loi, s’il est adopté, forcerait la Maison du Bouleau Blanc à offrir l’aide médicale à mourir à ses patients, alors que ce service n’y est toujours pas disponible.
« C’est complètement irrespectueux. Le gouvernement ne peut pas donner le choix à la population et ne pas le donner au personnel des maisons de soins. »
La Maison du Bouleau Blanc est l’une des 12 maisons de soins palliatifs qui n’offrent pas l’aide médicale à mourir au Québec.
En Abitibi-Témiscamingue, la Maison de l’Envol de Rouyn-Noranda ainsi que la Maison de la source Gabriel de Val-d’Or offrent déjà l’aide médicale à mourir, sous plusieurs conditions.
Le projet de loi 11 retire aussi le critère de fin de vie des conditions à respecter afin d’obtenir l'aide médicale à mourir. Il ne serait donc plus nécessaire d’attendre les derniers stades d’une maladie dégénérative avant d'avoir accès à cette aide.
Pour la docteure Boyer, le retrait de cette condition pourrait mener à des débordements dans le futur.
Est-ce que ça va s’arrêter là? Je pense que non. Je me demande si les nouvelles personnes qui auront accès à l’aide médicale à mourir auront tout le soutien nécessaire. Il faut absolument que ces gens soient entourés des meilleures personnes possibles et des professionnels avant de prendre une décision, soutient-elle.
Les personnes atteintes d'un handicap neuromoteur grave, comme la quadriplégie, pourraient aussi recourir à l'aide médicale à mourir si le projet de loi est adopté sous sa forme actuelle.