La main-d’œuvre indépendante du CISSS coûte cher au Bas-Saint-Laurent
TVA Nouvelles
Le recours à la main-d’œuvre indépendante dans le domaine de la santé coûte très cher en frais de déplacement et d’hébergement dans la région du Bas-Saint-Laurent.
Selon des données obtenues par TVA Nouvelles, les frais de déplacement, d'hébergement et de subsistance pour le personnel d'agence ont explosé au Bas-Saint-Laurent en cinq ans. Ils sont passés de 473 255 $ en 2017-2018 à plus de 8,3 millions $ pour l'année financière 2021-2022.
Ce montant représente près de 20 % de la facture totale pour le recours à la main-d'œuvre indépendante qui a dépassé 44,6 millions de dollars l'an dernier au CISSS du Bas-Saint-Laurent.
«Quand on [recourt à la main-d’œuvre indépendante], c'est pour permettre de maintenir les services à la population et de faire en sorte, de garder l'accès le plus possible en proximité», a expliqué le président-directeur général adjoint au CISSS du Bas-Saint-Laurent, Dr Jean-Christophe Carvalho.
L’aide des professionnels d'agence est nécessaire aux employés du réseau public, mais a des impacts.
«La main-d’œuvre indépendante amène une logistique plus compliquée [pour nos membres]. Ces gens-là doivent être formés. Ça met une surcharge sur les équipes en place», a affirmé le président du Syndicat des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires du Bas-Saint-Laurent, Alexandre Pelletier.
Parfois, il arrive que les quarts comblés par la main-d'œuvre indépendante soient plus favorables que ceux des employés du réseau public, ce qui est un irritant pour les professionnels en soins, selon le syndicat.
Un vaste chantier est en place afin de réduire le recours au personnel d'agence. Différentes stratégies sont mises de l'avant par les autorités de la santé.
«C’est d'y aller progressivement. Ce serait un peu illogique ou utopique de penser que dès l'année prochaine, il y en aura plus. Ce n’est pas vers ça que l'on tend. Par contre, on tend vers une diminution», a précisé le président-directeur général adjoint au CISSS du Bas-Saint-Laurent, M. Carvalho.