La lutte pour l’Atlantique se fera jusqu’à la dernière minute selon des politologues
Radio-Canada
Rien n'est gagné pour les partis politiques en Atlantique. Les libéraux devraient encore gagner une majorité des circonscriptions dans la région, mais ils pourraient en perdre quelques-unes, selon des politologues. Cela pourrait avoir un impact important dans une lutte aussi chaude que celle qui est menée à quelques jours du scrutin.
La cheffe du Parti vert, Annamie Paul, était à Charlottetown lundi et mardi, le chef du Parti libéral du Canada, Justin Trudeau, a fait un tour à Halifax et à Fredericton mercredi, puis le chef du Parti conservateur du Canada, Erin O’Tool, était de passage à Saint-Jean, jeudi.
Selon la politologue et professeure de sciences politiques à l’Université Queen’s et au Collège militaire royal du Canada à Kingston, Stéphanie Chouinard, la venue de plusieurs chefs à seulement quelques jours du scrutin n’a rien d’anodin.
On voit qu’il y a eu du mouvement depuis le début de la campagne. On prédisait que les libéraux allaient être largement en mesure de garder les avances qu’ils avaient, mais on a vu que les avances libérales se sont un peu effritées, un peu partout, dit-elle. Au Nouveau-Brunswick, il y a quelques circonscriptions où les libéraux risquent de perdre leurs sièges. On veut, du point de vue des conservateurs, aller tenter de galvaniser le vote pour déloger les libéraux.
La politologue et professeure de sciences politiques à l’Université Memorial, Amanda Bittner, est du même avis. Je pense que maintenant, c’est possible que Justin Trudeau ait des regrets. Il pensait que c’était beaucoup plus facile que ce que c’est maintenant.
Selon Yvon Grenier, politologue et professeur de sciences politiques à l’Université St. Francis Xavier, il n’est pas coulé dans le béton que les libéraux garderont tous leurs acquis dans les provinces de l’Atlantique.
Selon lui, les sièges les plus vacillants semblent davantage être occupés en ce moment par des libéraux.