La loi 21 enseignée comme un exemple d’islamophobie en Ontario
TVA Nouvelles
Le gouvernement Legault est indigné que la loi 21 soit présentée comme un «exemple évident d’islamophobie» dans une capsule payée par le ministère de l’Éducation de l’Ontario et dédiée aux écoles de cette province.
«[Depuis le 11 septembre 2001], les musulmans ont fait l’objet d’un contrôle et d’une marginalisation accrus en raison de lois trop islamophobes. L’un des exemples actuels les plus évidents est la loi sur la laïcité au Québec.»
C’est ce qu’on peut entendre dans une vidéo produite par l’Association musulmane du Canada pour le ministère de l’Éducation de l’Ontario. Ce dernier a investi 225 000$ pour que des capsules comme celles-ci servent à lutter contre l’islamophobie dans les écoles de la province canadienne.
Selon la narratrice de la vidéo, l’interdiction des signes religieux pour certains employés de l’État, dont les enseignants, prévue dans la loi, impose «un «choix troublant» aux femmes musulmanes.»
« Ça porte atteinte à la dignité et cela va à l’encontre la Déclaration universelle des droits de l’homme », peut-on entendre.
Appelé à réagir, le cabinet de Simon Jolin-Barrette, ministre de la Justice et ministre responsable de la Laïcité, a qualifié de «tout à fait inacceptable» cette référence à la loi 21.
«C’est une insulte envers la nation québécoise et sa démocratie, mais également envers tous les autres États de droit dans le monde qui ont fait le choix de la laïcité. L’Ontario doit se raviser.»
«Le Québec s’est doté d’un mode d’organisation des rapports entre l’État et les religions qui reflète son parcours historique et ses valeurs sociales distinctes», a ajouté le cabinet, en soutenant que cela se basait sur des principes comme l’égalité entre les citoyens et la liberté de conscience.
De son côté, le ministère de l’éducation de l’Ontario a précisé au Journal que ces capsules vidéos ne font pas partie de la matière obligatoire à enseigner dans ses écoles.