La justice britannique valide l’extradition de Julian Assange vers les États-Unis
Radio-Canada
La Cour royale de justice britannique a annoncé vendredi avoir approuvé l'extradition du fondateur de WikiLeaks Julian Assange vers les États-Unis.
La Cour autorise l'appel formé par les États-Unis, a déclaré le juge Tim Holroyde, ce qui signifie donc que la justice annule la décision de première instance et devra de nouveau statuer sur la demande d'extradition américaine.
Les hauts magistrats britanniques reviennent ainsi sur la décision initiale de la juge Vanessa Baraitser, qui s'était opposée il y a près d'un an à la remise aux autorités américaines de l'Australien de 50 ans, en raison du risque de suicide du fondateur de WikiLeaks.
Dans sa décision, vendredi, la Cour estime que les États-Unis ont fourni des assurances sur le traitement qui serait réservé au fondateur de WikiLeaks en cas d'extradition, répondant ainsi aux inquiétudes de la juge de première instance.
La compagne et avocate de Julian Assange, Stella Moris, a immédiatement dénoncé une grave erreur judiciaire, dans un communiqué transmis par WikiLeaks.
Les États-Unis reprochent à Julian Assange d'avoir diffusé, à partir de 2010, plus de 700 000 documents classifiés sur les activités militaires et diplomatiques américaines, en particulier en Irak et en Afghanistan.
Poursuivi notamment pour espionnage, il risque jusqu'à 175 ans de prison dans une affaire qui représente, selon ses soutiens, une attaque gravissime contre la liberté de la presse.
Incarcéré dans une prison de haute sécurité près de Londres, Julian Assange avait été arrêté par la police britannique en avril 2019 après avoir passé sept ans dans l'ambassade londonienne de l'Équateur, où il s'était réfugié alors qu'il était en liberté sous caution.
Il craignait alors une extradition vers les États-Unis ou la Suède, où il faisait l'objet de poursuites pour viol qui ont depuis été abandonnées.