La Haute-Yamaska s’unit pour lutter contre « le fléau » des wax pens
Radio-Canada
Même si c’est illégal au Québec, la consommation de cannabis par vapotage, communément appelé Wax Pen, connaît une popularité grandissante chez les jeunes. La directrice de la santé publique de l'Estrie, la Dre Isabelle Samson, parle même d'un « véritable fléau ».
Dans ce type de produit, la concentration en THC peut frôler les 98 % alors que le seuil pour les produits vendus à la Société québécoise du cannabis (SQDC) ne dépasse pas 30 %.
Selon les données publiées dans l'Enquête québécoise sur le cannabis 2021, le pourcentage de jeunes de 15 à 17 ans qui vapotent du cannabis a presque doublé en deux ans passant de 24 % à 44 % entre 2019 et 2021. C'est vu comme la drogue d'initiation des jeunes. Étant donné que le taux de THC est très élevé, on se retrouve avec des jeunes en psychose, en perte de conscience, des jeunes qui sont mal en point, soutient l'intervenant en prévention des dépendances au Centre de services scolaires Val-des-Cerfs, Mathieu Monty.
« C'est un fléau! C'est une attrape assez nocive! [...] Qu'il y ait des dispositifs comme ça qui se vendent, c'est tragique! »
Dans l'espoir de réduire le nombre de consommateurs de wax pen, une dizaine de partenaires de la région de la Haute-Yamaska, rassemblée autour de la Table Toxico Terrain, lancent une offensive de sensibilisation appelée « Vis ta vie au max sans wax! » Plusieurs moyens seront utilisés pour rejoindre les jeunes, dont des capsules vidéo, des outils de sensibilisation qui seront déployés sur les réseaux sociaux et principalement sur Tiktok, et un microsite internet qui permet, notamment, d'offrir des ressources d'aide.
D'ailleurs, dès lundi, les capsules vidéo seront présentées aux élèves des écoles secondaires du Centre de services scolaire du Val-des-Cerfs.
La santé publique rappelle que plusieurs effets indésirables peuvent être ressentis à la suite de la consommation de cannabis par vapotage, dont les nausées, les étourdissements, les vomissements, la désorganisation, la forte anxiété et la multiplication des risques d’accoutumance au cannabis.
« Difficultés scolaires, démotivation, on se chicane avec les parents et les amis. Ça a beaucoup de répercussions autres que physiques. »