La hausse des taux d'intérêts s'en vient, avertit la Banque du Canada
TVA Nouvelles
Longtemps prédite en raison de l'inflation galopante au pays, la hausse du taux directeur de la Banque du Canada surviendra bientôt.
C'est à tout le moins ce qu'a laissé entendre le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, lors d'un discours prononcé mercredi devant la Chambre de commerce du Canada.
«Nous avons la responsabilité de ramener l’inflation à un taux bas, stable et prévisible pour que les Canadiens puissent faire des projets et des investissements en toute confiance», a plaidé M. Macklem, en faisant valoir que l'inflation, qui a atteint un taux de 4,8 % au pays en décembre (5,1 % au Québec), est très loin au-dessus de la cible de 2 %.
Ainsi, la Banque du Canada compte toujours rehausser son taux directeur, au plancher à 0,25 % depuis le début de la pandémie en mars 2020.
«À mesure que la pandémie s’atténuera, la situation économique devrait se normaliser un peu partout, et ainsi alléger les pressions sur les prix des biens à l’échelle mondiale. L’inflation devrait alors baisser relativement vite dans la seconde moitié de 2022, pour avoisiner 3 % d’ici la fin de l’année», a plaidé M. Macklem.
Par ailleurs, si l'économie canadienne s'est, somme toute, bien remise de la pandémie, les entreprises devront en faire plus pour assurer leur pérennité.
Le gouverneur a exposé que, somme toute, le rebond de l'emploi a été plus marqué au Canada qu'aux États-Unis après le premier confinement, mais que les employés américains ont observé une plus grande hausse de leurs heures travaillées.
«On peut donc dire que la reprise du facteur travail a été assez similaire dans les deux pays. C’est du côté de la productivité que la différence se situe. La croissance de la productivité a été nettement plus forte aux États-Unis, de sorte qu’avec une reprise du facteur travail à peu près équivalente à celle du Canada, nos voisins du Sud ont enregistré une plus forte hausse de la production», a souligné M. Macklem.