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La hargne dans le ring, la tête en Ukraine
Radio-Canada
Difficile d’imaginer situation plus difficile que de se préparer pour un combat alors que votre famille et vos proches en livrent un au péril de leur vie.
C’est pourtant ce à quoi est confronté Taras Shelestyuk (19-0, 11 K.-O.), qui montera dans le ring vendredi soir, pour la demi-finale de la soirée au Casino de Montréal face au Vénézuélien Gabriel Maestre (4-0), classé 6e au monde.
C’est grâce à sa nouvelle association avec la firme américaine Probellum que le Groupe Yvon Michel (GYM) a obtenu de présenter, ici, ce combat de grande qualité.
Établi à Los Angeles depuis ses débuts chez les professionnels en 2013, l’Ukrainien de 36 ans est débarqué dans la métropole mercredi accompagné de son épouse Alina. Son jeune frère habite aussi avec eux en Californie.
Alina et Taras ont un peu marché ensemble dans les rues du Vieux-Montréal, où ils y ont trouvé des similitudes avec Kiev, la capitale de leur pays d’origine.
Ça, c’était avant les bombardements. Mais j’invite tout le monde à visiter l’Ukraine quand tout ça sera fini. Nous allons rebâtir et vous verrez à quel point c’est beau, lâche Taras avec un goût de victoire dans la bouche, tant pour lui que pour ses proches qui résistent tant bien que mal.
Quand on lui demande comment il se sent face à ce qui se passe en ce moment en Ukraine, Shelestyuk tente de se faire rassurant face à une situation qui inquiète la majeure partie du globe.
Le reste de ma famille et celle de mon épouse sont toujours en Ukraine. Ils sont vivants, mais chaque journée depuis les deux dernières semaines s’est avérée difficile pour ma préparation, reconnaît-il.
« C’est difficile de garder ma concentration en raison du décalage horaire avec l’Ukraine. Je ne dors pas très bien, peut-être trois ou quatre heures par nuit. J’ai continué de m’entraîner deux ou trois fois par jour, tout en essayant d’aider mes proches. Mais mon entraîneur et mon équipe me disent que je suis prêt. Je me sens prêt. »