La haine en ligne affecte des membres d’organismes communautaires
Radio-Canada
L’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO) et des organismes communautaires dénoncent des incidents à caractère discriminatoire et raciste perpétrés contre leurs membres lors de rencontres virtuelles. Propos insultants émis ou écrits dans la section des commentaires, vidéo parasitant la ligne, plusieurs personnes disent être choquées par ces agressions.
Dans le cadre du jour de la Famille et du Mois de l’histoire des Noirs, Dieufert Bellot animait un forum en mode virtuel organisé par l’organisme Kay Créole d’entraide et de services professionnels et ses partenaires.
Les échanges sont alors interrompus par un individu qui lance des insultes verbales envers les personnes noires, suivies d’une vidéo et de la musique qui perturbent les participants.
Tant bien que mal, les organisateurs de l’événement font sortir l’intrus. J’ai passé la nuit à y penser. J’étais complètement ébahi, dit Dieufert Bellot, visiblement secoué après l’incident.
Leader communautaire militant pour l’égalité des chances, M. Bellot rappelle que le racisme ne chôme pas. Même pour ce moment [le Mois de l’Histoire des Noirs], on n’est pas capable d’être tranquille.
« Quand quelqu’un vient pour vous insulter par votre couleur, votre race, c’est directement dans vos nerfs qu’il rentre. Cela affecte votre santé mentale. »
Peter Hominuk, directeur général de l’Assemblée de la francophonie de l'OntarioAFO, raconte également des incidents similaires qui se sont produits lors des états généraux sur l’Éducation postsecondaire.
On a accueilli une centaine de personnes dans une rencontre Zoom pour parler des besoins dans le postsecondaire, explique-t-il. On a commencé à voir certains commentaires racistes dans le chat. Des gens ont commencé à jouer des messages anti-vaccin, des vidéos de convois de camions, etc.
« Un des incidents était de demander à une de nos employées d’enlever son voile, d’autres utilisations de mots absolument inacceptables. On entend parler de ces choses-là. Mais quand on les voit [soi-même], ça dérange, ça bouleverse et ça laisse des marques. »