La guerre en Ukraine fait bondir la demande pour des mères porteuses canadiennes
Radio-Canada
L’Ukraine est un des seuls pays au monde à autoriser la gestation pour autrui commerciale pour les étrangers. Chaque année, des milliers de couples de partout dans le monde s’y rendent pour obtenir les services d’une mère porteuse. Mais depuis le début de la guerre, c’est la course contre la montre pour sauver le matériel génétique des futurs parents, lesquels sont de plus en plus nombreux à se tourner vers le Canada, un pays plus stable que l'Ukraine et plus abordable que les États-Unis.
On est très occupés, lance Sally Rhoads-Heinrich, propriétaire de Surrogacy in Canada Online, une agence ontarienne spécialisée dans l’accompagnement des couples tout au long du processus de gestation pour autrui.
Depuis le début du conflit, le 24 février, l’agence est submergée de demandes de couples étrangers qui cherchent une mère porteuse canadienne.
« Le nombre de demandes a triplé. »
Actuellement, nous avons plus d'une soixantaine de dossiers de couples et seulement une mère porteuse disponible, dit-elle.
Certains des couples qui la contactent viennent d’aussi loin que de l’Australie ou encore de l’Irlande, comme Mark et Suzanne Sheerin, dont les huit embryons ont été créés dans une clinique de fertilité de Kiev.
Lorsque les bombes ont commencé à s’abattre sur Kiev, en février, les deux Irlandais ont cru voir leur rêve d’avoir un enfant issu de leur ADN partir en fumée.
Tous les gens en Ukraine essayaient de sauver leur vie et leur famille. On s'est donc dit qu’il y avait peu de chances de pouvoir faire sortir nos embryons du pays. [...] On était en train de faire notre deuil et de se faire à l’idée que nous allions devoir recommencer tout le processus, raconte ce couple, qui vit au sud de Dublin.
Environ deux semaines plus tard, les deux trentenaires ont donc eu la surprise de leur vie en apprenant que leurs embryons se trouvaient maintenant en Slovaquie.