
La guerre aux véhicules à essence: le gouvernement doit être plus flexible
TVA Nouvelles
Le gouvernement Legault poursuit une politique déraisonnable pour le Québec en interdisant, dans une nouvelle réglementation proposée, la vente des véhicules neufs à essence à partir de 2035. Il devrait faire preuve de compréhension et adopter une approche plus prudente. J’aimerais proposer des solutions.
La réglementation actuelle oblige déjà les constructeurs, dès le 1er janvier prochain, à offrir un pourcentage élevé de véhicules tout électriques (VTE) et ce pourcentage montera jusqu’à 100% en 2035. Le gouvernement Legault veut maintenant carrément interdire à partir de 2035 la vente de véhicules neufs à essence et même hybrides, pourtant de plus en plus populaires.
Et il faudrait multiplier par presque 10 le nombre de VE sur les routes en 6 ans, passant de 252 142 VE au 31 décembre 2023 (3,5% du total) à l’objectif gouvernemental de 2 millions de VE en 2030 (autour de 30% du total), soit 1 750 000 VE de plus en 6 ans!1
Je ne suis pas contre les véhicules électriques. Je conduis moi-même un véhicule hybride. Toutefois, le Québec n’est certainement pas prêt à une prohibition de la vente de tout véhicule neuf à essence ou hybride d’ici dix ans.
Voici trois points majeurs que le gouvernement devrait considérer:
La technologie des VTE n’est pas encore au point pour l’autonomie, la durée de recharge et la performance dans notre climat froid. Selon plusieurs études, les batteries perdraient de 20% à 50% de leur efficacité par temps froid (-20°C). Un obstacle majeur pour les consommateurs québécois et la croissance de ce parc automobile.
Un jour, l’innovation réglera sans doute certaines difficultés des VTE, mais c’est une approche imprudente d’imposer des technologies et des quotas de vente avant que ces problèmes ne soient réglés.
Pour la plupart des familles québécoises, l’achat d’un VTE est encore inabordable.2
De plus, la progression des achats de voitures électriques ralentit dans plusieurs pays développés. Les constructeurs automobiles commencent déjà à s’ajuster en retardant l’augmentation de la production des VTE.3