La Grosse Noirceur: plongée dans un futur proche et une société en lambeaux
Métro
Pandémie oblige, les 10 bougies du Théâtre du Futur n’ont pas pu être soufflées l’an dernier. L’équipe composée de Navet Confit, Olivier Morin et Guillaume Tremblay a donc décidé d’en «mettre plein la vue» au public en 2022. Sa nouvelle pièce est à découvrir du 12 au 30 avril au Théâtre aux Écuries.
Un bon jour (bientôt), le prix des bananes monte en flèche et tout s’écroule comme un château de cartes. Les gens expriment avec violence toutes leurs petites rages refoulées et ce n’est franchement pas beau à voir. Plus d’électricité, plus d’argent, plus rien. C’est la Grosse Noirceur, la fin de la civilisation.
Voilà l’histoire dans laquelle nous embarque la nouvelle création du Théâtre du Futur.
«La Grosse Noirceur se passe dans un futur proche. Il y a eu comme un éclatement de la société. Les gens sont trop stressés, trop tendus. Une espèce de révolution arrive, puis les gens partent vivre dans des petits villages avec des gens qui leur ressemblent», décrit auprès de Métro Olivier Morin, codirecteur artistique.
Le spectateur est un peu le personnage principal de l’œuvre. Celle-ci le transporte dans les différents villages. Dans ces endroits devenus des microsociétés, «il découvre des gens et des atmosphères différentes».
«Chaque passage dans un village amène à un questionnement. […] Tu vas essayer de chercher ton bonheur à travers des gens qui pensent comme toi, ou au contraire avec des personnes qui ne pensent pas du tout comme toi et qui piquent ta curiosité», résume Guillaume Tremblay, également codirecteur artistique.
Cette nouvelle œuvre du Théâtre du Futur s’inspire de La Colère des Doux. Cette œuvre interactive en ligne avait été créée et diffusée l’an dernier, en pleine crise de la COVID-19. Une espèce «d’ovni à mi-chemin entre le site web, le film d’art et l’œuvre interactive», juge Olivier.