La GRC a manqué à ses obligations linguistiques à l’Île-du-Prince-Édouard
Radio-Canada
Le Commissaire aux langues officielles du Canada, Raymond Théberge, donne raison à un plaignant concernant les communications de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) à l'Île-du-Prince-Édouard sur le réseau social Twitter.
Le plaignant a souligné que les communications du corps policier étaient inégales en français et en anglais. Il s’agissait des comptes Twitter @GRCIPEtrafic et @RCMPPEITraffic qui servaient jusqu’en 2021 à informer le public des conditions routières dans la province.
Les mêmes renseignements n’étaient parfois traduits en français que quelques heures après leur publication en anglais. Dans certains cas, il n’y avait même aucune version française.
Par exemple, durant la matinée du 16 mars 2021, un gazouillis faisant état des conditions routières hivernales dangereuses a été publié en français presque quatre heures après celui en anglais.
Le commissaire Raymond Théberge affirme dans son rapport d’enquête que si une publication met en garde le public contre un danger imminent, l’ensemble du public devrait avoir accès à ces renseignements dans les deux langues officielles simultanément.
Le fait d’attendre quelques heures risque d'avoir des conséquences sur la santé et la sécurité du public, selon lui.
La GRC est tenue d'utiliser des services de traduction officiels, explique le commissaire Théberge dans son rapport d’enquête.
Selon la GRC, dans le cas des incidents signalés par le plaignant, des employés ont publié des gazouillis en anglais et n’ont pas informé le stratège en communication qu’il fallait les traduire.
La GRC à l'Île-du-Prince-Édouard exige maintenant que les employés responsables des comptes envoient d’abord leurs gazouillis aux communications avant toute publication.