
La grande fatigue de Joe Biden
Radio-Canada
À la veille du premier anniversaire de l’assermentation de Joe Biden comme 46e président des États-Unis, on pourrait avoir l’impression qu’il est en fait au pouvoir depuis plus longtemps. Tellement la présidence éreintante de Donald Trump semble déjà si loin et tellement aussi parce que les premiers 364 jours de Biden ont été à la fois remplis d’accomplissements politiques majeurs, de promesses non tenues et d’espoirs déçus.
D’abord, parlons des bons coups de Joe Biden. Ils se sont fait sentir dès le début de son mandat lorsqu’il fallait remettre le paquebot américain à flot.
D’abord avec une méga campagne de vaccination pour essayer d’enrayer la pandémie qui avait mis l’économie du pays en état de catatonie, et un plan de relance majeur ensuite, le American Rescue Plan de 1900 milliards de dollars. Deux réussites qui auguraient bien pour lui.
Depuis un an, ce sont plus de de six millions d'emplois qui ont été ajoutés (un record pour un président américain), le taux de chômage est passé de 6,3 % à 3,9 % et le salaire moyen a augmenté de près de 5 %.
Ajoutez-y une croissance économique d'environ 7 % au dernier trimestre de 2021, et vous obtenez un bilan économique dont se seraient satisfaits bien d’autres de ses prédécesseurs.
Par contre, d’autres pans de la réalité économique viennent brouiller les cartes pour le locataire de la Maison-Blanche. De nombreux employeurs ont du mal à pourvoir des postes et les Américains sont de plus en plus nombreux à hésiter reprendre leur place sur le marché du travail.
Et puis, l’autre grosse épine au pied de Joe Biden, c’est l'inflation qui a grimpé à 7 % en 2021, remportant la triste palme de la plus grosse augmentation en un an depuis 40 ans.
Les Américains le ressentent dans leur portefeuille et constatent aussi que les chaînes d’approvisionnement ont du mal à suivre après deux ans de pandémie. Rien pour redonner le sourire aux lèvres des électeurs. Même si dans le fond, l'économie du pays va plutôt bien.
Après des débuts prometteurs et efficaces, le président démocrate semblait bien en selle pour imposer ses deux autres projets de loi mammouth, le plan d’investissement en infrastructures pour commencer et le vaste programme de dépenses et de réformes contenues dans son projet Build Back Better