La grève générale s’amorce dans une vingtaine de CPE de l'Est-du-Québec
Radio-Canada
Ce que des milliers de parents craignaient depuis des semaines est maintenant arrivé : les employés des centres de la petite enfance (CPE) affiliés à la CSN déclenchent une grève générale illimitée afin de faire pression sur le gouvernement dans le cadre des négociations entourant le renouvellement de leur convention collective.
Au Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie, ce sont plus d'une quinzaine de CPECentre de la petite enfance qui n'ont pas ouvert leurs portes mercredi matin et qui demeurent fermés jusqu’à nouvel ordre. Au Bas-Saint-Laurent, 475 employés des CPE sont touchés par cette grève, contre 200 en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine.
Même après avoir négocié jusqu'à la dernière minute, le gouvernement du Québec et les syndicats n'ont pas réussi à s'entendre.
Les négociations achoppent notamment concernant le salaire des employés de soutien.
Nos préposés à l'entretien, actuellement, ils ont un échelon à l'échelle. Ils gagnent 15,92 $ de l'heure et ils n'ont aucune possibilité d'avoir un meilleur salaire, déplore Nancy Bourque, qui est éducatrice en garderie et présidente du syndicat des employées en CPECentre de la petite enfance de la MRCMunicipalité régionale de comté de Rivière-du-Loup. Les offres sont minimes pour eux, on veut qu'il y ait un rattrapage, ajoute-t-elle.
Les éducatrices, de leur côté, ont obtenu des augmentations de salaire allant jusqu'à 20 %, ce qui est un pas dans la bonne direction, estime Mme Bourque. Elle précise cependant que certains points sont toujours en litige, notamment concernant les ratios d'enfants attribués à chaque éducatrice.
Même si les concessions sur le plan salarial étaient intéressantes pour les éducatrices, elles ont majoritairement décidé d'être solidaires de leurs collègues qui travaillent en cuisine, à l'entretien ménager ou dans l'administration. À preuve, 92 % des employés en CPECentre de la petite enfance affiliés à la CSNConfédération des syndicats nationaux avaient voté en faveur d'une grève générale illimitée.
« Si on ne fait pas cette bataille-là, et bien il n'y aura personne pour assurer le service dans les nouveaux CPECentre de la petite enfance du gouvernement qui dit qu'on va avoir de nouvelles places. »