![La gestion de la pandémie, « un échec massif mondial », selon des experts](https://images.radio-canada.ca/q_auto,w_635/v1/ici-regions/16x9/ottawa-generique.jpg)
La gestion de la pandémie, « un échec massif mondial », selon des experts
Radio-Canada
À l’échelle mondiale, la réponse à la pandémie de COVID-19 a été une succession d’« échecs mondiaux massifs », écrit un groupe d’experts dans un nouveau rapport publié dans The Lancet mercredi. Ils avertissent que sans coopération mondiale, la pandémie risque de perdurer.
Ce rapport est le fruit de deux ans de travail d’une commission établie par le journal The Lancet (Nouvelle fenêtre)composée de 28 experts mondiaux en politique publique, gouvernance internationale, épidémiologie, vaccinologie, économie, finance internationale et santé mentale.
Une centaine d'autres experts ont contribué à la rédaction de ce rapport hautement critique de la gestion pandémique, et ce, sur tous les plans et dans la plupart des pays.
Ces chercheurs, qui s’appuient sur près de 500 études et rapports, font le constat d'une situation où les échecs ont succédé aux échecs sur les plans de la prévention, de la transparence, de la prise de décisions rationnelles, de la mise en place de mesures de santé publique de base et de la coopération en matière de solidarité internationale.
Le bilan faramineux des décès au cours des deux premières années de la pandémie de COVID-19 est une profonde tragédie et un échec de société massif sur plusieurs plans, a déclaré Jeffrey Sachs, président de la commission et professeur à l'Université Columbia.
Nous devons faire face à de dures vérités : trop de gouvernements n'ont pas respecté les normes fondamentales de rationalité et de transparence institutionnelles; trop de personnes ont protesté contre les mesures de base en matière de santé publique, souvent influencées par la désinformation; et trop de nations ont échoué à promouvoir une collaboration mondiale pour maîtriser la pandémie, déplore M. Sachs.
Le rapport dresse la liste de dix erreurs majeures qui ont contribué à ce que la pandémie perdure plus de deux ans, dont :
un délai trop long avant l’annonce des premiers cas de COVID-19;
une reconnaissance tardive du fait que le virus se transmet par aérosols;