
La fulgurante ascension de Michael Leonard
Radio-Canada
Le nom de Michael Leonard est virtuellement inconnu du public, particulièrement au Québec. Mais le jeune cycliste ontarien fera assurément parler de lui au cours des prochaines années.
En signant un contrat de trois saisons avec la puissante équipe britannique Ineos Grenadiers (IG), le 22 septembre dernier, Leonard est devenu, à 18 ans, le plus jeune Canadien de l’histoire à se retrouver avec une formation du World Tour.
Joint à San Baronto, où il réside en Italie, Leonard avoue qu'il n'a pas encore saisi parfaitement l’ampleur de la nouvelle.
C’était un moment heureux, mais un peu décevant, parce que j’ai signé le contrat par voie électronique, a-t-il dit en riant. Mais c’est fou et je ne le réalise pas encore complètement.
IG est l’une des plus prestigieuses écuries cyclistes de la planète. Elle a vu quatre de ses membres remporter le Tour de France au fil des ans. Chris Froome a réalisé l’exploit quatre fois, alors que l’équipe portait le nom Team Sky, en 2013, 2015, 2016 et 2017. Bradley Wiggins (2012) et Geraint Thomas (2018) ont aussi décroché un titre sur la Grande Boucle, puis Egan Bernal est devenu le premier champion de l'équipe rebaptisée Ineos, avant qu'on ne lui accole la marque Grenadiers.
Pourquoi cette réputée formation a-t-elle jeté dévolu sur ce jeune athlète d’Oakville? Il faut savoir que Leonard s’est imposé dès son arrivée chez les juniors en Italie cette année. Il a remporté huit courses avec la formation Franco Ballerini et démontré de belles aptitudes de grimpeur. Ses données de puissance, dit-on, sont impressionnantes.
« J’ai fait de bons tests durant l’hiver et j’ai remporté ma première course en Italie. Alors, des gens ont commencé à me suivre et à me parler un peu, mais à ce moment-là, j’étais encore bien loin de recevoir des offres. Puis j’ai continué de connaître du succès, mais je me suis blessé en mai [fracture d’une vertèbre cervicale], alors j’ai dû prendre un mois pour me rétablir. Et dès mon retour sur le vélo, j’ai encore obtenu de bons résultats assez rapidement. »
Tant et si bien que son agent s’est fait approcher par plusieurs équipes. Les négociations avec IG se sont intensifiées au cours de l’été. Leonard a discuté avec les dirigeants en juillet et deux mois plus tard, le sort en était jeté.
Écrire une page d’histoire du sport canadien le rend fier, mais Michael Leonard reste humble.