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La FSIN exige une enquête approfondie sur la présumée agression d’un Autochtone en prison
Radio-Canada
La Fédération des nations autochtones souveraines de la Saskatchewan (FSIN) réclame une enquête approfondie après avoir appris qu’un homme autochtone a été agressé par des gardiens au pénitencier à Prince Albert, en Saskatchewan.
Le vice-président de la FSIN, Edward Dutch Lerat, et le directeur général de la justice de la FSIN, Jason Stonechild, ont tenu une conférence de presse jeudi au sujet d’une agression qui s’est déroulée au pénitencier à Prince Albert.
La mère de Kihiw Fourstar, Darla Fourstar, déclare que son fils a été agressé dans sa cellule par des agents correctionnels.
Mon message est difficile à entendre. Mon enfant n'était pas dans un endroit sûr. C'est le pire cauchemar d'une mère, se désole Darla Fourstar en précisant que son fils, Kihiw Fourstar, a été battu par des gardiens le 7 novembre alors qu'il était menotté.
De son côté, le chef de la FSIN, Bobby Cameron affirme que l'incarcération excessive des membres des Premières Nations témoigne du racisme systémique dont le peuple a été victime en raison du colonialisme et des pensionnats.
Dans une situation où la famille souffre déjà d'avoir un fils en prison, il est épouvantable de voir une mère vivre avec une inquiétude constante, en craignant que son fils ne meure aux mains de gardiens employés par le gouvernement fédéral, déclare le chef de la FSIN, dans un communiqué.
Le public ne devait pas considérer cette affaire comme une agression justifiée, précise le vice-président de la FSIN, Edward Dutch Lerat. Cela s'est passé hors caméra avec une rage calculée qui s'est déchaînée sur une personne que les gardiens étaient chargés de protéger, ajoute-t-il.
Selon Darla Fourstar, son fils a besoin de médicaments et de guérison. Mais la mère affirme que lors d'un appel téléphonique avec son fils, ce dernier lui a confié que les employés lui ont refusé de lui donner les médicaments dont il a besoin pour ses problèmes de santé mentale.
Je sais qu'il est en prison, mais il souffre de problèmes de santé mentale et je ne peux rien y faire. Parfois, j'ai peur de raccrocher le téléphone, précise-t-elle.