La France vote pour redonner ou non une majorité au président Macron
Radio-Canada
Un mois et demi après la réélection du président Emmanuel Macron, les Français votent de nouveau dimanche pour lui redonner ou non une majorité parlementaire face à une gauche revigorée, un scrutin décisif pour sa capacité à agir pendant les cinq prochaines années.
Malgré l'enjeu, l'abstention s'annonçait particulièrement élevée au premier tour avec une participation à la mi-journée de 18,43 % des plus de 48 millions d'inscrits, encore en recul par rapport à 2017, des élections législatives qui s'étaient soldées en fin de journée par un plus bas historique depuis 1958 de 48,7 %.
Les bureaux de vote ont ouvert à 8 h et fermeront à 18 h à l'exception des grandes villes dont Paris, où le délai est prolongé jusqu'à 20 h, heure à laquelle sont attendues les premières estimations des instituts de sondage. Le second tour aura lieu dans une semaine, le 19 juin.
Selon les derniers sondages d'intentions de vote publiés vendredi, la coalition présidentielle est au coude à coude avec l'alliance de partis de gauche regroupée derrière Jean-Luc Mélenchon, arrivé troisième à la présidentielle.
Le parti d'extrême droite de Marine Le Pen, finaliste à la présidentielle du 24 avril, arriverait en troisième position, loin devant la droite traditionnelle qui pourrait perdre son statut de premier groupe d'opposition.
Ces législatives devraient ainsi confirmer la large recomposition du paysage politique français engagée avec l'élection de M. Macron en 2017.
Les projections en nombre de sièges, plus incertaines, donnent en revanche un avantage à la coalition présidentielle, mais avec une probabilité d'obtenir la majorité absolue – 289 députés sur 577 – globalement déclinante au fil des dernières enquêtes d'opinion, de même que l'intérêt manifesté par les électeurs.
À Saint-Sulpice-la-Forêt (Bretagne, Ouest), Arnaud Davy, 61 ans, qui vote à toutes les élections, constate moins d'engouement que pour la présidentielle, les gens en parlent moins.
Pour Mauricette, 73 ans, qui a fait partie des premiers votants à Pantin, en banlieue parisienne, on vit une période un peu compliquée, a fortiori c'est encore plus important de se manifester en allant aux urnes.