
La fragilité du système de santé inquiète en Abitibi-Témiscamingue
Radio-Canada
Le plan de réorganisation des services pour la période estivale dont Radio-Canada a obtenu copie inquiète les élus de l’Abitibi-Témiscamingue.
L’importante réorganisation entre juin et septembre touche les 5 MRC de la région.
Le maire de Malartic et préfet de la MRC La Vallée-de-l’Or, Martin Ferron, déplore vivement les diminutions de services qui seront mises en place cet été dans le réseau régional de la santé et des services sociaux.
Dans le plan du Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Abitibi-Témiscamingue (CISSS-AT), il est notamment prévu que 6 des 12 lits de l'unité de réadaptation active de l'Hôpital de Malartic soient fermés temporairement.
« On est le centre névralgique régional en santé mentale et on parle de fermer des lits. Le gouvernement dit que la santé mentale est la priorité en ce moment. C’est particulier. »
Le CISSS-AT prévoit aussi une diminution du soutien à domicile partout sur le territoire de la région, une décision inacceptable pour Martin Ferron.
Pour moi, ça ne passe pas, lance-t-il. Fermer de la première ligne, c’est inacceptable. On coupe des services d’urgence, des lits d’hôpitaux et des soins à domicile. C’est sûr qu’un pourcentage de ces gens-là va se retrouver à l’urgence. Je comprends qu’il y a une pénurie de main-d'œuvre, mais je suis dépassé par ça, ça me répugne. Il y avait des choix à faire, mais je ne crois pas que ce soient les bons.
L’urgence du centre multiservices de santé et de services sociaux de Témiscaming-Kipawa est visée par une fermeture entre 19 h 30 et 7 h 30.
Imaginez que vous êtes à Québec et qu’on vous dise que pour des services de base hospitaliers, vous devrez vous déplacer jusqu’à Saint-Georges en Beauce. Plus d’une heure d’auto. C’est inacceptable pour les gens de Québec alors que c’est ce qu’on impose aux gens de la région chez nous, déplore Claire Bolduc, préfète de la MRC de Témiscamingue.