La fréquentation des salles de spectacle a chuté en 2020 dans l’Est-du-Québec
Radio-Canada
La fréquentation des salles de spectacle a chuté de 84 % en 2020 dans la province, selon un rapport paru mercredi par l’Institut de la statistique du Québec. Au Bas-Saint-Laurent, elle a diminué de 78 %. En Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, on note un recul de 88 %. La Côte-Nord quant à elle présentait en 2020 le taux d’occupation en salle le plus faible de la province avec 56 %.
Le directeur général du ROSEQRéseau des organisateurs de spectacles de l'Est du Québec, Frédéric Lagacé, n’est pas surpris par ces statistiques. On a vécu des perturbations très importantes, des chamboulements majeurs qui ont complètement bousculé la séquence de travail des diffuseurs, fait-il valoir. Mais l'offre de spectacle est revenue au volume régulier de ce qu’on pouvait vivre avant la pandémie.
Il est toutefois encore tôt pour tirer des conclusions quant au retour des spectateurs en salle, selon Frédéric Lagacé.
Pour ce qui est du public, certains spectacles affichent complet alors que d’autres nécessitent plus d’efforts pour attirer le grand public. On n’a pas encore de tendances fortes sur lesquelles on est capable de s’appuyer pour dire si ça va bien ou non. On est encore en observation de tout ça, explique-t-il.
Alexa Sicart, présidente du conseil d’administration de Culture Gaspésie, préfère voir le bon côté des choses en évoquant l’abondance de spectacles et de spectateurs en 2019 dans la région, alors que les salles de spectacles de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine ont plutôt connu la pire chute d’achalandage du Québec en 2020.
Oui il y a une baisse, mais c'est à l’échelle du Québec. Il faut se rappeler que nos salles ont été fermées pendant 14 semaines, de facto, il y a eu moins de fréquentations, commente-t-elle en entrevue à Bon pied, bonne heure !.
« Mais on ne se le cachera pas, il y a toujours une partie du public qui est frileuse d’être coude à coude dans une salle de spectacle. »
Frédéric Lagacé souligne qu’avec le retour de la pleine capacité des salles, l’aide du gouvernement se fait plus minimale. Il explique que les diffuseurs doivent désormais compter uniquement sur la vente de billets, ce qui pourrait placer certains d’entre eux en situation plus vulnérable sur le plan financier.
C’est l'avis également de Josée Roussy, directrice générale et artistique du Centre Création-Diffusion de Gaspé qui note une baisse du chiffre d’affaires dans les deux dernières années. C’est extrêmement drastique, dit-elle, toujours en entrevue à Bon pied, bonne heure !