La formation d’étudiants étrangers en soins infirmiers va bon train dans l’Est-du-Québec
Radio-Canada
Les infirmières et infirmiers en provenance de l'Afrique embauchés par le CISSS de la Gaspésie sont désormais sur les bancs d'école pour suivre la formation Intégration à la profession infirmière du Québec. La formation dure 12 mois. Au Bas-Saint-Laurent et sur la Côte-Nord, la majorité de ces étudiants sont aussi en classe.
Ces étudiants, soit 25 infirmières et 13 infirmiers, sont répartis sur le territoire dans les villes où se trouve un hôpital. Il y en a 11 à Sainte-Anne-des-Monts, 10 à Gaspé, 8 à Maria et 8 à Chandler.
Au Bas-Saint-Laurent, 17 étudiants en soins infirmiers sont arrivés à Matane et 20, à Rimouski.
Sur la Côte-Nord, 19 infirmières et infirmiers de l’extérieur du pays sont arrivés à Sept-Îles en octobre, alors que 3 autres étaient déjà en sol nord-côtier, pour faire l’attestation d’études collégiales au cégep de la ville. Le 7 novembre, 17 personnes débuteront leur AEC au Cégep de Baie-Comeau. Deux autres personnes exemptées de la formation d’appoint arriveront plus tard pour un total de 41.
Ceux qui étaient attendus en Gaspésie sont tous arrivés. Ils viennent soit de Tunisie, du Maroc, d'Algérie et du Cameroun. Ils suivront une formation en mode hybride de 915 heures avec le Cégep de la Gaspésie et des Îles, dont 360 heures de stage.
Toutes ces personnes travaillaient déjà en soins infirmiers dans leur pays d’origine, mais elles doivent suivre la formation québécoise afin d'obtenir leur permis de travail. Toutefois, elles peuvent travailler comme préposés aux bénéficiaires tout le long de leur mise à niveau.
Ce projet de formation permettra de former au Québec 1000 infirmières et infirmiers étrangers, souhaite le gouvernement du Québec. Les trois régions de l’Est-du-Québec sont d’ailleurs touchées par la formation.
Il s'agit d'une formation qui mise sur les compétences développées à l’international, indique Jean-Mathieu Fortin, le conseiller pédagogique attitré au programme au Cégep de Matane. Les étudiants ont des parcours très diversifiés. Ils ont œuvré dans différents services dans différentes unités de soins dans leur pays d'origine et ont donc une très solide base de connaissances, explique-t-il.
« On va miser sur ses compétences déjà acquises pour ensuite de ça réutiliser ses compétences et les appliquer dans un contexte québécois »