La Force policière d’Edmundston se dote de caméras corporelles
Radio-Canada
Les policiers d’Edmundston ont commencé à tester en mars deux modèles de caméras corporelles dans le cadre d'un projet pilote.
Selon le chef Alain Lang, l’objectif est d’en acquérir une quinzaine bientôt une fois l'évaluation du projet terminée.
Les caméras serviront comme outil de responsabilité et de transparence. Les vidéos recueillies pourraient également servir dans le cadre d’enquêtes.
M. Lang utilise l’exemple du témoignage d’un policier en cours dans une affaire de conduite avec facultés affaiblies, qui se base souvent sur ses observations et le comportement d’un conducteur au moment de son arrestation.
C’est facile pour un policier d’être en cours et de dire que la personne avait les yeux rougis, un langage incohérent et sentait l’alcool. Lorsque vous le voyez sur une vidéo, cela montre le langage corporel d’une personne, la façon dont elle agit. Alors ça nous donne plus de preuves dans notre cas, souligne-t-il.
La Force policière d’Edmundston utilisait déjà des caméras dans ses véhicules couplées à des enregistreuses sonores pour les policiers, mais M. Lang souligne que des problèmes de synchronisation surviennent à l’occasion.
Les policiers ne portaient pas de caméra corporelle lors de l’intervention qui a mené au décès de Chantel Moore. Une enquête du coroner est prévue en mai à Fredericton.
À la suite d’une telle enquête en lien avec la mort d’un autre Autochtone du Nouveau-Brunswick, Rodney Levi, il avait été recommandé de déployer plus rapidement les caméras corporelles au sein des corps policiers.
Le criminologue à l’Université St Thomas Michael Boudreau pense que de tels appareils auraient pu permettre de mieux comprendre ce qui s’est passé le soir de la mort de Chantel Moore.