La FIQ accuse le gouvernement du Québec de négociation de mauvaise foi
Radio-Canada
Celui qui était porte-parole du gouvernement à la table de négociation avec la FIQ n'a jamais été mis au courant du fait que Québec avait l'intention d'offrir un milliard de dollars de plus aux infirmières, mais après cette négociation.
Quelques semaines après avoir conclu une entente de principe avec la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ) sur le renouvellement de sa convention collective, à l'été 2021, Québec avait annoncé qu'il était prêt à consacrer un milliard de dollars à diverses mesures pour ramener des infirmières à temps complet dans le réseau, dont des primes.
Or, la Fédération interprofessionnelle de la santé du QuébecFIQ venait de passer l'année précédente à négocier des primes et d'autres mesures pour stabiliser les équipes de soins, créer davantage de postes à temps complet et réduire les heures supplémentaires obligatoires. Et elle s'était fait dire que les coffres étaient vides, que Québec avait donné ce qu'il pouvait.
Le témoin, Réda Diouri, a dit au tribunal mardi qu'entre le moment où les négociations ont débuté avec la Fédération interprofessionnelle de la santé du QuébecFIQ et la signature de la convention collective, il n'a jamais été informé de l'intention du Conseil du trésor d'offrir aux infirmières des sommes supplémentaires à l'entente qui avait été négociée avec la Fédération interprofessionnelle de la santé du QuébecFIQ.
La réponse est assez simple : non. Je n'ai pas eu connaissance d'aucune somme, a répondu M. Diouri, qui était pourtant porte-parole du gouvernement à la table de négociation avec la Fédération interprofessionnelle de la santé du QuébecFIQ.
Le tribunal administratif du travail a repris, mardi, ses audiences sur la plainte de la Fédération interprofessionnelle de la santé du QuébecFIQ contre Québec pour entrave et négociation de mauvaise foi. La Confédération des syndicats nationauxCSN et la Centrale des syndicats du QuébecCSQ ont aussi déposé des plaintes dans ce contexte.
La plainte de la Fédération interprofessionnelle de la santé du QuébecFIQ est basée sur un arrêté ministériel COVID offrant des primes, ainsi que sur des déclarations du ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, dans ce contexte.
Avant d'admettre qu'il n'avait jamais été mis au courant de cette somme supplémentaire, offerte aux infirmières par Québec, après coup, M. Diouri avait relaté les longues négociations pour satisfaire les revendications de la Fédération interprofessionnelle de la santé du QuébecFIQ.
Plusieurs mesures avaient été négociées pour tenter de réduire la surcharge de travail des infirmières, les heures supplémentaires obligatoires, pour accroître le nombre de postes à temps complet et pour ajouter du personnel sur le plancher des établissements de santé, a-t-il raconté.