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La Finlande et la Suède vont-elles basculer dans le camp de l’OTAN?
Radio-Canada
La Suède et la Finlande, rares pays européens qui n’ont pas adhéré au lendemain de la Seconde Guerre mondiale à l’OTAN, sont agitées par un débat sur l’éventualité d’une adhésion à l’organisation transatlantique, à la suite de la guerre en Ukraine.
Selon la première ministre finlandaise, Sanna Marin, la scène politique au pays est en train de changer au sujet de l’adhésion à l’OTAN.
Nous n'avons pris aucune décision finale. Nous allons évaluer la façon de procéder, a-t-elle affirmé à la sortie d’une rencontre au Parlement.
Organisée à huis clos, la réunion portait sur une pétition réclamant un référendum sur l'adhésion. Avec 50 000 signatures en moins d'une semaine, elle avait atteint le seuil de saisine automatique du Parlement.
Je pense que l'opinion des citoyens est certainement en train de changer et que celles des partis et de leurs membres sont aussi en train de changer, du fait de l'évolution de notre environnement de sécurité, a-t-elle affirmé.
Le parti social-démocrate de Mme Marin est traditionnellement hostile à l'adhésion, tandis que la droite y est davantage favorable.
La Finlande a rejoint l'Union européenne en 1995, mais est restée hors de l'OTAN.
De son côté, la Suède se dirige vers une accélération de son armement. La première ministre Magdalena Andersson a annoncé que son gouvernement souhaitait renforcer les capacités militaires du pays et accélérer son réarmement déjà en cours.
Elle a annoncé que son gouvernement allait encore augmenter le montant de ses dépenses militaires. Nous ne sommes pas sous la menace directe d'une attaque, mais le niveau général de la menace a augmenté, a-t-elle indiqué.