La fin du passeport vaccinal en Alberta saluée... et critiquée
Radio-Canada
Le plan en trois étapes du gouvernement de l'Alberta visant à supprimer les mesures sanitaires suscite des réactions mitigées de la part des Albertains.
La première étape du plan, entrée en vigueur dans la nuit de mardi à mercredi, comprend l'élimination du passeport vaccinal et la fin des restrictions sur le nombre de personnes dans les lieux pouvant accueillir jusqu'à 500 personnes.
Raiyan Chowdhury, spécialiste des soins intensifs à l'Hôpital Royal Alexandra, est surpris que certaines restrictions aient été levées si rapidement, mais n'est pas opposé au plan du gouvernement.
Dans une certaine mesure, c'est peut-être précoce, mais à un moment donné, les [restrictions] devaient être levées, dit-il.
Selon lui, les restrictions comme le programme d’exemption albertain (le passeport vaccinal) ont été conçues pour infléchir la courbe et empêcher les hôpitaux d'être débordés, mais elles ont fait leur temps et ne semblent plus pousser les gens à se faire vacciner.
C'est maintenant aux particuliers de peser les risques qu'il y a à se rendre dans des lieux comme les restaurants, dit le Dr Chowdhury, rappelant que le passeport vaccinal ne protégeait pas complètement les personnes immunodéprimées de toute façon.
Christine Rogerson, directrice générale par intérim d'Alberta Music, une association à but non lucratif, estime que la suppression des restrictions est une bonne nouvelle pour certains membres de l'industrie du spectacle, mais que les exploitants de grandes salles devront attendre jusqu'à ce qu'ils puissent à nouveau atteindre leur pleine capacité.
Notre secteur a contracté une quantité astronomique de dettes personnelles et commerciales pour essayer de maintenir le cap, explique-t-elle.
« Personne ne court dans les rues pour faire la fête pour l'instant, mais nous allons réfléchir prudemment et envisager de commencer à faire des projets en espérant que nous n'aurons pas à nous réorienter à nouveau. »