La fin de Bergevin, ou l’art de mal conclure une longue relation d’affaires
Radio-Canada
Rarement la sortie d’un directeur général du Canadien aura-t-elle été gérée de façon aussi inélégante.
Le week-end a été fort en jeux de coulisses et en rebondissements dans l’entourage du CH, et la cascade se poursuivra pendant encore plusieurs semaines.
Marc Bergevin a appris samedi que son bras droit Scott Mellanby avait remis sa démission après avoir été courtisé, puis écarté, en vue d’une promotion au sein de la haute direction de l’organisation.
Puis, comme les mauvaises nouvelles viennent rarement seules, Bergevin en a reçu une autre de la part d’un dirigeant d’une autre équipe de la LNH. Cette connaissance lui a annoncé que le Canadien avait demandé, et obtenu, la permission des Rangers de New York de s’entretenir avec leur ex-directeur général Jeff Gorton. En plus, selon les informations circulant dans les hautes sphères de la LNH au moment de cet appel, Gorton avait même déjà conclu une entente avec le CH!
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Disons les choses comme elles sont : Bergevin savait que son temps était compté. Ces choses-là se sentent. La garde rapprochée de Geoff Molson avait commencé à sérieusement évaluer ses options depuis quelques semaines. Selon une source fiable, Bergevin avait d’ailleurs vidé ses bureaux de Brossard et du Centre Bell de ses objets personnels.
Marc Bergevin n’est donc pas tout à fait tombé des nues. Toutefois, après avoir détenu le poste de DG durant neuf ans et demi, il ne se doutait certainement pas qu’il allait quitter le CH dans des circonstances aussi rocambolesques.
Aurait-ce été si difficile de faire les choses dans l’ordre et de le congédier avant qu’il ne soit placé devant le fait accompli sur la place publique? La réponse coule de source. C’est un (autre) incroyable faux pas de la part du CH cette année.
C’est n’importe quoi , a d’ailleurs commenté une source bien au fait du dossier.