La famine pourrait affecter 8 millions de personnes
TVA Nouvelles
Les réserves alimentaires mondiales, déjà victimes de la pandémie de COVID-19, risquent d’être gravement affectées par la crise en Ukraine. 8 millions de personnes autour du globe pourraient souffrir de famine.
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Le pays aux prises avec l’invasion de l’armée russe fournit 50% des grains du Programme alimentaire mondial de l’ONU, soit pour les pays du Moyen-Orient, de l’Afrique du Nord et d’une partie de l’Europe. L’Ukraine représente le quart de l’offre mondiale de blé et le cinquième de l’offre mondiale de maïs.
«Il va y avoir beaucoup de pays qui vont avoir besoin d’aide. Sans le soutien du programme, il risque d’y avoir de la famine», mentionne Sylvain Charlebois, spécialiste de l’industrie agroalimentaire à l’Université Dalhousie.
«Une région clé est affectée par un conflit majeur et donc l’export des grains va être en déficit, l’accès aux engrais sera aussi un problème majeur. On s’attend à ce qu’il y ait moins de production», enchaîne-t-il.
Le spécialiste soutient que si l’Amérique du Nord n’a pas à craindre la famine pour la population, ses producteurs eux devront mettre les bouchées doubles pour fournir en céréales tout en palliant un accès problématique aux engrais.
«Je crois que le gouvernement du Canada va devoir faire des choix très difficiles. On va vouloir une sécurité alimentaire au pays, mais on reconnaît que d’autres pays qui ont plus de difficultés. On devrait se compter chance à avoir accès à de la nourriture, même si les prix augmentent. Nous avons la chance d’avoir des produits sur nos tablettes; il y a des pays où ce n’est pas le cas.