La faillite de la mine Caribou pourrait avoir de forts impacts environnementaux
Radio-Canada
Le gouvernement du Nouveau-Brunswick craint une faillite imminente et « chaotique » de la mine Caribou, ce qui pourrait poser des risques environnementaux considérables, selon des documents déposés par la province au tribunal.
Aucun acheteur n’a été trouvé pour racheter la filiale de l’entreprise Trevali, située près de Bathurst, dans le nord de la province.
Selon les documents de cour, la compagnie aurait pu déclarer faillite dès mardi. Dans ce cas, il n’y aurait plus personne pour assurer la surveillance du site et des bassins de décantation.
En août dernier, Trevali avait obtenu de la Cour suprême de la Colombie-Britannique une protection en vertu de la Loi sur les arrangements avec les créanciers.
Le Nouveau-Brunswick demandait à cette cour de prolonger ces protections de deux semaines.
Un juge a finalement acquiescé à cette demande lundi à Vancouver. Après la prolongation, le 24 janvier, la division néo-brunswickoise de Trevali sera mise sous séquestre et les avoirs de la compagnie pourront commencer à être liquidés.
Le ministère des Ressources naturelles et du Développement de l’énergie n’a pas répondu aux questions de CBC sur cette demande et sur la responsabilité environnementale de la province.
Une faillite ou une mise sous séquestre soudaine met en péril une transition régulière et planifiée et pourrait aboutir à des périodes où personne ne supervise les mines en matière de sécurité et d'environnement, indique Cory Neumann, un ingénieur géologue du gouvernement provincial, dans un affidavit daté du 3 janvier.
M. Neumann ajoute que sans surveillance, il y a un risque que des personnes malveillantes interrompent l’alimentation en électricité du site, ce qui pourrait suspendre le traitement de l’eau acidifiée de la mine.