![La face sombre du recrutement de travailleurs étrangers temporaires](https://images.radio-canada.ca/q_auto,w_635/v1/ici-info/16x9/mamadou-hane-travailleurs.jpg)
La face sombre du recrutement de travailleurs étrangers temporaires
Radio-Canada
« J’ai été fort, j’ai résisté. Mais beaucoup ont eu le cœur brisé; c’était terrible. »
Mamadou Hane a retrouvé le sourire. Mais il a failli tout abandonner, tout quitter, quelques mois seulement après son arrivée au Québec. La faute, notamment, à des clauses contractuelles qu’il a découvertes après son installation.
Originaire du Sénégal, Mamadou Hane est parti d'Italie, fin 2019, avec sa compagne et ses quatre enfants. Direction la région de Québec, avec un permis de travail fermé, lié à son entreprise, pour un poste de mécanicien industriel.
Avant son déménagement, son futur employeur a rempli un contrat type du ministère de l’Immigration du Québec, indispensable dans ce processus de recrutement à l’international. Tout y figure : le salaire, les jours de repos ou encore les avantages sociaux et la durée de l’entente.
Mais lors de son premier jour de travail, narre l’intéressé, l’entreprise lui a présenté un nouveau document. Avec un paragraphe concernant une éventuelle démission. En cas de départ durant les trois ans de son contrat, l’employé, est-il précisé, doit rembourser, au prorata, une indemnité de 5000 $, correspondant aux frais et déboursés encourus pour l’obtention de son permis de travail et les coûts de formation.
Un paragraphe qui a fait sourciller Mamadou Hane. On ne m’a pas laissé le choix; on m’a dit que c’était un contrat interne. Je n’ai pas aimé, ça me gênait. Je me disais que s’il y avait le moindre problème, un différend, je serais coincé. Mais j’ai quand même signé.
On m’a dit que c’était ça [signer le nouveau contrat], ou sinon je devais rentrer dans mon pays.