La F1 est européenne de culture et de tradition, point
Radio-Canada
Il y a des limites à vouloir travestir la discipline pour plaire aux Américains. La F1 n’est pas un simple produit de divertissement, mais un sport à part entière avec son histoire, ses traditions et ses façons de faire.
Je crains le pire au Grand Prix de Las Vegas. Pas vous?
À Miami, la F1 a fait peur à son public, je parle de celui qui l’aime pour ce qu’elle est, pas pour ce qu’on veut qu’elle soit. Les Américains ne comprennent visiblement pas le mot tradition quand il s’agit de F1.
Le mot tradition vient du latin traditio, c’est l’action de transmettre. Transmettre la manière d’agir ou de penser depuis des générations à l’intérieur d’un groupe (selon le Larousse).
Pourquoi les Américains n'essaient-ils pas de transmettre à leurs concitoyens un peu des traditions de ce sport né sur le Vieux Continent?
Dans une chronique précédente, j'ai écrit que cette nouvelle idée d'offrir une course sprint le samedi a déjà prouvé qu'elle n'est pas faite pour la F1. La course sprint vient cannibaliser l'exercice de la séance de qualification (réussir un tour parfait ne semble pas émouvoir les Américains) et offre une vraiment trop pâle copie du grand prix du lendemain.
Dans un week-end de F1, il y a un exercice d'extrême précision sur un tour lancé qu'on appelle la séance de qualification, et un exercice d'endurance physique et mécanique sur la distance de 300 km qu'on appelle le grand prix. On aime ou on n'aime pas, mais la F1, c'est ça.
Et dans les façons de faire en F1, le dimanche avant la course, il y a la formation de la grille de départ.
À la fin de leurs tours de chauffe, des tours à volonté tel que le permet l'article 44.1 du règlement sportif, les pilotes laissent les mécaniciens pousser leur bolide jusqu'à leur position sur la grille.