La distillerie Fils du Roy prépare son avenir agrotouristique
Radio-Canada
La distillerie Fils du Roy de Saint-Arsène, dans la MRC de Rivière-du-Loup, souhaite éventuellement offrir de l'hébergement, un service de bar, et une visite de ses champs d'aromates.
Dans le plan quinquennal qu'elle prépare, l'entreprise veut prendre un tournant vers l'agrotourisme. On veut aller d'une étape de passage à une destination, explique Jonathan Roy, président et maraîcher-distillateur.
Parmi les projets dans les cartons, le microdistillateur proposerait quelques unités d'hébergement ainsi qu'un service de bar mettant en vedette ses gins et autres spiritueux.
« Aujourd'hui, les Québécois sont curieux de savoir ce qu'il y a derrière nos produits. »
Cet été, un kiosque de dégustation situé à l'extérieur a été installé pour raconter l'histoire de la microdistillerie, qui a vu le jour il y a 10 ans au Nouveau-Brunswick.
Le succès de l'exercice a encouragé ses propriétaires à exploiter cette veine et à proposer à ses visiteurs de fouler les champs d'aromates qui servent à la fabrication de leurs produits.
Les lois en vigueur concernant la vente de spiritueux rendent la vie dure aux producteurs qui souhaitent proposer leurs produits dans leurs propres installations.
Pour proposer un service de bar, la microdistillerie devra créer une nouvelle entreprise et acheter les spiritueux de la Société des alcools du Québec (SAQ)...pour pouvoir servir les spiritueux fabriqués à quelques mètres de là, raconte Jonathan Roy. Une procédure complexe réduisant substantiellement les marges de profit.
En tant que président de l'Union québécoise des microdistilleries, M. Roy mène la bataille pour permettre aux distillateurs de vendre le fruit de leur travail à leur enseigne, sans avoir à débourser une taxe qui équivaut à 43 % du prix total d'une bouteille à la Société des alcools du QuébecSAQ.